mercredi, septembre 07, 2011


Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux

Sa vie elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désarmés incertains
Dites ces mots ma vie et retenez vos larmes
Il n'y a pas d'amour heureux

Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi ces mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n'y a pas d'amour heureux

Aragon

vendredi, août 03, 2007

Chet.

Le cliché traditionnel du club de jazz : lumière mauve, épaissie par la fumée des cigares, tables semées au vent, scène obscure où d'illustres sont passés...
Cette légère angoisse, cette peur d'être un intrus, m'avait traversé la première fois. Je poussai la porte, ma trompette à la main, il était 18h. On m'offrit de manger mais je refusai, je prétextai ne pas avoir faim. Je fumai quelques cigarettes, le ventre noué. C'est là que je vis pour la première fois Don. Big Don, ce surnom qui appelle une gloire insaisissable. Nous discutâmes longuement sur des sujets aussi variés qu'inutiles, déjà je sentai en lui un ami et cela me réjouit; moi, arrivé depuis deux semaines à New York, parti à l'aventure et ne connaissant personne à part les gens que j'avais laissé loin de moi, à leur grand regret. 22h, la scène était enfin libre, ce qui me convenait fort bien, j'avais envie d'en finir. De talentueux jazzmen venaient de s'affronter, je terminais la soirée, j'étais là pour calmer les esprits. C'est rassurant de se donner un rôle, finalement je n'étais là que parce qu'on le voulait bien et je faisais petite figure après cette démonstration de classe et de style, ce flot de notes ennivrant.

J'avais appris à jouer de mon instrument seul, et je n'en étais pas peu fier. Il m'avait couté 2 mois de travail dans une fabrique de conserves, je le chérissais. Ce n'était pas le meilleur mais il me convenait. Et me voilà, accompagné par un grand échalat à la batterie et un vague type au piano. C'étaient Al et Dean, à vrai dire ils n'étaient pas fabuleux. J'entamai les premières note, les autres me suivirent (nous avions répété plusieurs heures la semaine précédente). Je devais faire mes preuves, ce fut un fiasco, cette timidité l'emportant sur ma volonté et sur les mouvements que je tentai d'imprimer à mes doigts. Néanmoins le boss me donna une seconde chance, je fis à peine mieux.

je suis quelqu'un qui s'ennuie beaucoup.

Le temps...Passe... Très lentement. Réjouissons nous qu'il ne perde pas le nord, que quoi qu'il arrive une nouvelle nuit arrivera et nous l'y oublierons jusqu'au lendemain. Vivre dans l'urgence d'un temps long ou dans l'ivresse d'un instant, toujours est-il qu'il passe, (mal)heureusement. Note d'espoir pour ceux qui attendent, que ce soit un train un bus ou quelqu'un : le temps passe, et à l'endroit.

Quand viennent au loin les lumières de la locomotive, quand arrive la châleur d'une retrouvaille, il passe lentement, puis il accélère; effet doppler pour le sens interne...pas pour l'oreille !

samedi, juillet 28, 2007

Two Gallants



Errant sur la plaine de la machine à feu, évitant les flaques de pisse, passant entre la east pack core stage et le dance hall (si je ne me trompe pas), je me retrouve à la red frequency arena. Magnifique surprise que ce groupe dont j'avais vaguement entendu parler auparavant : Two Gallants. Même line-up que les white stripes, mais autrement plus élégants.
Ils sont deux : un guitariste chanteur et un batteur assez bluffant. Ils sont peu et pourtant ils mettent en place un univers percutant avec des chansons qui vont droit au coeur par certains égards ou certaines montées en intensité. Le guitariste joue merveilleusement bien ces airs folk emballés, la batterie est merveilleusement mise en valeur et le chant semble révéler une colère mélancolique et une certaine tristesse. Imaginez, vous prenez la route, une de ces longues routes désertes qu'on ne trouve qu'aux états-unis, votre femme est morte, tuée par vous ou quelqu'un d'autre, et cette musique qui se fait de plus en plus insistante... Le soleil de plomb, orangé. Et la poussière que soulèvent les roues de la décapotable au style 50's.
Si on devait donner un style ce serait blues-folk, mais en plus "écorché" pour reprendre la formule tant usée... Si vous voulez les noms : Adam Fontaine et Hyde Edneud, deux californiens (ça s'entend). Ils ont à leur actif deux albums, et un troisième est prévu pour le mois de septembre. Si vous voulez plus de précisions inutiles comme l'année de création du groupe et l'âge du capitaine, voici l'adresse de leur site officiel : http://www.twogallants.com ... Si vous avez envie d'écouter un morceau :
http://www.radioblogclub.com/search/0/two_gallants vous aurez un bel aperçu à travers les 3 ou 4 morceaux disponibles sur radioblogclub.com !
En ce qui concerne mes impressions concrètes du concert : merveilleux, le batteur est très impressionnant, performance aussi bien physique que musicale ! Le chanteur est très énervé, très bon musicien également. Ils parviennent à faire oublier la difficulté qui réside dans le fait de mettre en place tout une atmosphère en étant seulement à deux : une guitare et une batterie.

vendredi, juin 08, 2007




Antiquité et bostella.



nous revoici plongés dans les pénombres de l'amère philosophie antique qui longtemps nous a rebuté. Quel étrange motif de choix que le mien : philosophie et musique. Cela parait sympathique, mais c'était sans compter les calculs d'intervalles. La musique en ressort triste et sévère comme les regards de ces statues antiques de philosophes illustres.
Tout cela sous le soleil de plomb maqué par de gris nuages menaçants. Une châleur moite comme il en est tant ! Annonciatrice de longues soirées d'été à rire et refaire le monde. Cela approche à grands pas ! Et aussi de peines, de regrets, regretter d'avoir fait tant d'idioties sous l'effet de l'alcool, d'immémorables imbécilités. Mais les regrets ne durent pas bien longtemps quand vient l'heure du rire. Mais déjà la connexion fait des siennes et peut-être n'entendrez vous jamais ce pot dans vos petits crânes. J'ai choisi d'illustrer quelque peu mon propos par une musique de conséquences qui semble à l'avance résumer les 3 mois à venir. Hahahahahaha ! comme ils rient !


(l'image est de miro)

mardi, mai 22, 2007



Vous l'avez reconnu ?


J'ai l'impression que ce blog ne sert pas à grand chose, peut-être juste un moyen de passer le temps ?
Voici encore un traditionnel post d'examens :




Il est temps que ça se termine, je dis cela alors que rien n'est réellement entamé. Le coup de feu est pour demain matin, 9h, pour une chaude matinée autour de la philosophie contemporaine (entendre plutôt tous ces philosophes morts que ceux qui restent encore vaillement à attendre la mort qui ne vient pas, ce bon vieux claude par exemple, pas loin d'être centenaire). Ces bons vieux Hegel, Kant, Fichte et autres salopards d'allemands, et ce bon vieux soren, n'attendent que moi pour revivre un instant dans un cours qui leur fait la part belle, surtout à ce bon vieux Godfried. A la lecture des extraits, me vient une interrogation fulgurante : comment un homme, normalement constitué peut-il écrire un ouvrage tel que la phénoménologie de l'esprit ou la critique de la raison pure sans sombrer dans une dépression profonde et dans une folie violente ?
Comment rester sain d'esprit, comment sortir indemne d'une lecture de Derrida ?

J'espère que je ne finirai pas fou chers amis, ce qui me semble bien mal barré !
Enfilons donc cette chemise, ce veston et ce charmant pantalon noir pour une bonne tranche d'explosion cérébrale.
Bon courage à tous

mercredi, décembre 06, 2006

Recherche désespérément santé mentale.

-Internez moi, de grâce internez moi, placez moi où bon vous semblera, je ne suis pas difficile... Tant qu'il y fait doux, ni trop chaud, ni trop froid, c'est bon pour moi vous savez... Non, allez, restez, revenez, non, internez moi de grâce ! Loin des affres de la vie mondaine, de la vie nocturne de la rage du soir et de l'alcool, du pinard, j'y serai bien, dans ma cellule capitonée...
Non revenez ! Mais ! Puisque je vous le demande ! Internez moi, je suis prêt à paier, je ne suis pas difficile, je ne demande pas du quatre étoiles, juste un exil, hors du monde hors du temps... Juste un ermittage à moi, que je ne décorerai même pas, s'il vous plaît internez moi ! Marre des radottages et des ragots pourris dans une cellule je serai mieux, miséreux mais mieux !
didascalies multiples...

- Ecoutez monsieur, je ne vous connais pas, j'ose espérer que vous blaguez !
- Vous pouvez oser tout ce que vous voulez, moi j'espère juste être interné !
- Mais pourquoi, que s'est-il donc passé de si choquant ? Pourquoi venez vous me trouver, moi qui attend paisiblement de voir les fleurs pousser sous cet abris bus...?
- Parce que vous voyez quelqu'un d'autre ici ?
- Il y aune foule de gens voyons, laissez moi maintenant ! Je n'ai pas d'argent !
- Mais puisque je vous dis que je paierai ! Votre prix sera le mien ! Internez moi s'il vous plaît mon bon monsieur !
- Madame !
- LA BELLE AFFAIRE MADAME !
- Pardon ! ?
- Internez moi !
- Je n'ai rien contre vous, mais même si je le désirais vraiment, encore faudrait-il que j'aie les moyens de vous placer dans un institut ! Et au risque de vous décevoir, vous devez probablement faire erreur sur la personne... si ce n'est pas le cas, vous mériteriez vraiment d'être interné !
- Ce n'est pas le cas , je ne fais pas erreur sur la personne monsieur !
- Madame ! Vous le faites exprès!
- Internez moi !! La belle affaire ! ... madame, monsieur, monseigneur, mylady.. etc et autres titres de noblesses ! Je peux vous faire les titres malais si vous le désirez ! Datuk !
- Non ce n'est pas la peine !
- Internez moi !
- Vous m'énervez !
- Dois-je prendre ça comme une menace ?
- Si ça vous chante...
- Madame, vous me faites peur !
- Tiens donc, il m'apelle madame !
- Bien oui ! ..
- C'est l'hopital qui se fout de la charité !
- De quoi ?
- Je vous fait peur !
- Oui, je l'ai dis, je le pense, je le sens je le vis je ...
!
- Je vous arrête tout de suite !
- Pour m'interner ?
- J'appelle une ambulance LA ! vous êtes content !?
- Non, pourquoi une ambulance ?
- Pour qu'on vienne vous chercher !
- Fort bien, mais pourquoi ?
- Pour qu'on vous interne !
- Pourquoi ?

BANG BANG !

dimanche, octobre 22, 2006


MYOSIS EN CONCERT AU PTIT THEATRE A VERVIERS VENEZ NOMBREUX ET AMENEZ VOS AMIS PAÏENS (ou autre)!!!